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ilana charnay 18 novembre 2024

Diversité & inclusion : la nécessité de changer d’angle

Face aux évolutions rapides du marché du travail, il devient indispensable de revisiter notre conception de la diversité et de l’inclusion. Trop souvent perçues comme des actions « généreuses » réservées aux entreprises en bonne santé financière, ces engagements ne résistent pas toujours aux crispations économiques. 

Dans un marché de l’emploi structurellement en tension et durablement orienté en faveur des candidats, ce sont pourtant des leviers de performance cruciaux qui permettent d’anticiper les mutations du marché.

Diversité : un levier d’anticipation pour les entreprises

La diversité n’est plus la valeur éculée à brandir sur son site carrière (ou dans un rapport RSE). Dans un marché de l’emploi en tension, elle se révèle être un moteur de croissance incontournable. D’ici 2030, le nombre d’emplois non pourvus en France devrait atteindre 800 000 postes, Dans ce contexte, continuer de recruter suivant la logique du « plugg and play », est à la fois inefficace et limitant.

Face à ce défi, exacerbé par un marché du travail où les candidats sont en position de force, il est essentiel pour les entreprises de se tourner vers des profils variés, capables de s’adapter.

Il n’est pas nécessaire d’avoir fait pour pouvoir faire. Il appartient à chacun de changer d’angle : passer d’une approche par références à une approche par compétences.

En s’engageant véritablement dans cette voie, les entreprises élargissent considérablement leur vivier et capitalisent sur la richesse des expériences acquises. Il n’y a rien de plus commun que les profils atypiques. 

La diversité doit être vécue comme un vecteur d’innovation et de résilience pour se démarquer et anticiper les tensions à court et moyen terme.  

Inclusion : c’est la volonté de n’exclure personne à priori

L’inclusion ne doit pas être perçue uniquement comme une volonté d’agir pour les personnes éloignées de l’emploi ou faire de la discrimination positive en faveur de celles et ceux “socialement désavantagés”. C’est leur faire porter un fardeau dont ils auront du mal à se défaire s’ils sont embauchés. 

Prenons ensemble l’engagement de n’exclure personne à priori : ni en raison de leur identité, ni en raison de leurs expériences passées. 

Cela suppose une ouverture d’esprit, une volonté de rencontrer sans a priori. 

Près de 35 % des travailleurs en France envisagent de changer de métier dans les deux années à venir. Pour ces candidats en reconversion professionnelle, leur CV, c’est le miroir de leurs expériences passées. 

Adopter une approche inclusive, c’est permettre à une personne motivée de contribuer aux besoins de l’entreprise. L’échec fait partie du chemin : quand on sait qu’une personne sur deux n’est plus dans l’entreprise 18 mois après sa prise de poste, “la seule folie, c’est de faire toujours la même chose et de s’attendre à un résultat différent.”

Nous avons toutes et tous une responsabilité individuelle pour faire évoluer nos pratiques, alors faisons-le, ensemble.

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